Les chevaux de Troie verrouillant les données, appelés aussi rançongiciels, appartiennent à une famille particulière de logiciels malveillants (maliciels) qui chiffrent les données sur l'ordinateur de la victime ainsi que sur les lecteurs réseau auxquels cet ordinateur est relié, ce qui les rend inutilisables pour la victime. Les rançongiciels font alors afficher un écran verrouillé demandant à la victime de payer une certaine somme sous forme de bitcoins (une monnaie virtuelle) pour déverrouiller les données. La liste des logiciels de chantage ne cesse de s’allonger et les versions actuelles ont un potentiel de nuisance bien plus élevé que les premières versions, lesquelles se contentaient de bloquer l’écran. Ces chevaux de Troie accèdent à l'ordinateur par le biais de courriels infectés ou de sites Internet piratés.
Incidences et risques
- Données de l'ordinateur rendues inutilisables
- Dommages financiers en cas de paiement d'une rançon
Mesures préventives
MELANI suggère aux entreprises d'appliquer les mesures supplémentaires suivantes:
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Consultez le document de MELANI «Sécurité informatique: aide-mémoire pour les PME» ainsi que le programme en dix points visant à accroître la sécurité informatique sur le portail PME de la Confédération «Sécuriser son infrastructure informatique» |
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Exemple
En 2015, MELANI a relevé plusieurs vagues d'infections avec des rançongiciels et mis en garde contre ces derniers. Font partie de ces rançongiciels le logiciel de verrouillage TeslaCrypt, qui est encore actif. Depuis le mois de décembre, les maliciels qui verrouillent les données et exigent le paiement d’une rançon se répandent rapidement en Suisse. La dernière variante se propage principalement à travers des fichiers infectés joints à des courriels (fichiers «.zip» contenant un fichier «.js»). Une fois installé, TeslaCrypt chiffre les fichiers présents sur l'ordinateur (tels que les photos, les fichiers Excel ou Word). La victime voit ensuite un message s'afficher sur son écran. Dans ce dernier, les criminels exigent le paiement d'une somme d'argent dans un laps de temps donné en échange de la clé de déchiffrement permettant de récupérer les données. De nombreux antivirus réagissent à ce maliciel, mais il est souvent déjà trop tard, car les fichiers se trouvant sur l'ordinateur ont déjà été chiffrés. Le problème principal n'est alors pas de se débarrasser du maliciel, mais bien de réaccéder à ses données.